Cocaïne

La cocaïne est une substance psychoactive puissante et stimulante qui provient des feuilles de coca, une plante originaire d’Amérique du Sud. La cocaïne est connue pour ses effets stimulants sur le système nerveux central, qui peut entraîner une augmentation de l’énergie, de l’alerte, de la concentration et une sensation d’euphorie. La cocaïne est souvent consommée comme moyen d’intensifier son énergie ou son euphorie en milieu festif par exemple ^[1]Substances : Cocaine. Know-Drugs..

• Elle est également connue sous le nom de « coke”, “blanche”, “neige”, “C” ou encore “coca”

Le crack, aussi appelé freebase, est une forme de cocaïne destinée à être vaporisée ^[2]Hatsukami, D. K., & Fischman, M. W. (1996). Crack Cocaine and Cocaine Hydrochloride : Are the Differences Myth or Reality? JAMA, 276(19), 1580‑1588.. Il est obtenu en mélangeant de la cocaïne en poudre avec du bicarbonate de soude (ou alternativement de l’ammoniaque) et de l’eau, puis en chauffant le mélange jusqu’à obtenir un caillou . Cette forme de cocaine est ensuite chauffée et inhalée. Les personnes consommatrices fument ainsi généralement le crack dans des pipes spécialement conçues à cet effet.

La cocaïne peut être consommée de différentes manières ^[1]Substances : Cocaine. Know-Drugs. :

• Sniffée : la cocaïne est écrasée sous forme de poudre, divisée en lignes puis sniffée par le nez

• Fumée : la cocaïne fumée devient du “crack” qui peut être fumé dans une pipe en verre, un tube, une bouteille en plastique (plus toxique) ou dans du papier d’aluminium

• Injectée : la cocaïne en poudre, dissoute dans de l’eau stérile.

Les effets recherchés liés à la consommation de cocaïne sont variables et dépendent de la dose et des caractéristiques propres à chaque individu.

Les effets psychologiques les plus fréquemment rapportés sont ^[1]Substances : Cocaine. Know-Drugs. ^[3]Cocaine. Talk to FRANK. ^[4]Cocaïne—Effets-Risques. Addiction Suisse.:

• Sentiment d’euphorie, de joie

• Stimulation et agitation mentale

• Sensation d’une amélioration de l’efficacité

• Plus de facilité à entrer en relation avec les autres

• Augmentation de la confiance en soi

• Diminution de la fatigue

• Diminution de la faim et de la soif

• Augmentation de la libido

• A dose élevée : hallucinations, épisodes psychotiques et états d’angoisse

Les effets physiques les plus fréquemment rapportés sont ^[1]Substances : Cocaine. Know-Drugs. ^[5]Cocaine. Talk to FRANK. :

• Euphorie physique voire tremblements

• Augmentation du rythme cardiaque

• Augmentation de la tension artérielle

• Augmentation de la sudation

• Dilatation des pupilles

• Augmentation de la glycémie, de la température corporelle

• Diminution de la sensation de faim et de soif ^[4]Cocaïne—Effets-Risques. Addiction Suisse.

Les effets secondaires indésirables sont ^[5]Cocaine. Talk to FRANK. :

• Anxiété et paranoïa

• Insomnie ou perturbation du sommeil

• Modifications physiques et psychiques telles que l’agitation, l’irritabilité, de la violence et de l’agressivité, après une consommation prolongée et intensive de cocaïne.

• Etats psychotiques caractérisés par des hallucinations et des épisodes délirants.

• Effets délétères comme la baisse de résistance aux infections, une perte de poids due à la sous-alimentation, des bronchites chroniques, des lésions du foie, des lésions des muqueuses par perforation de la paroi nasale (en cas de consommation régulière en snif).

• Risques de transmission de maladies infectieuses (VIH, Hépatites) par le partage de matériel de consommation (pailles, pipes et seringues) ^[4]Cocaïne—Effets-Risques. Addiction Suisse..

• Augmentation du rythme cardiaque et de la pression sanguine qui peut causer un accident cardiovasculaire. La cocaïne est la drogue produisant le plus d’hospitalisations et la majorité étant dues à des complications cardiaques ou vasculaires ^[6]Pergolizzi, J. V., Magnusson, P., LeQuang, J. A. K., Breve, F., & Varrassi, G. (s. d.). Cocaine and Cardiotoxicity : A Literature Review. Cureus, 13(4), e14594..

La Loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes (LStup ; RS 812. 121) régit la réglementation des substances contrôlées en Suisse. La cocaïne est classée comme une substance psychotrope illégale et en vertu de cette loi, il est interdit de la cultiver, de l’importer, de la fabriquer, d’en détenir  ou de la mettre dans le commerce (art. 8, al. 1, LStup) ^[7]RS 812.121—Loi fédérale du 3 octobre 1951 sur les stupéfiants. Fedlex..

Cette figure illustre les possibles conséquences négatives de la consommation de cocaïne, tant pour la personne consommatrice que pour la société ^[8]La classification des substances psychoactives : Lorsque la science n’est pas écoutée. (2019). Global Commission on Drug Policy. :

Plus d’informations sur les estimations des risques pour les substances sur notre page consacrée aux risques.

La cocaïne est l’une des substances au plus fort potentiel d’addiction et peut rapidement conduire à une situation d’addiction. Les effets de la cocaïne sont puissants, mais éphémères. Après la descente des effets, un besoin compulsif de consommer plus de cocaïne peut surgir. Si ce besoin n’est pas satisfait, cela peut entraîner des symptômes tels que l’irritabilité, la dépression et le sentiment d’échec. L’utilisation régulière de cette drogue peut rapidement devenir une habitude contraignante, évoluant progressivement vers une forte dépendance psychologique. Cela se traduit par un besoin pressant de satisfaire le manque, appelé « craving ».

De plus, fumer ou s’injecter de la cocaïne, en particulier ses dérivés comme le crack et la freebase, peut également entraîner une dépendance physique. Lorsque l’on arrête, cela peut provoquer des symptômes de sevrage tels que des insomnies, des vomissements et des diarrhées. ^[1]Substances : Cocaine. Know-Drugs. ^[4]Cocaïne—Effets-Risques. Addiction Suisse..

La consommation de cocaïne peut entraîner plusieurs risques et conséquences négatives pour la personne consommatrice ^[5]Cocaine. Talk to FRANK. ^[4]Cocaïne—Effets-Risques. Addiction Suisse. :

• Risque d’overdose : Que ce soit chez les novices ou les usager·ères expérimenté·es, une overdose ou une réaction indésirable peuvent entraîner une intoxication grave, voire fatale. Le risque de décès n’est pas seulement lié à la quantité consommée et à la tolérance individuelle, mais aussi à l’interaction avec d’autres substances et à la rapidité d’absorption dans le corps.

• Risques liés aux produits de coupe : La cocaïne est souvent coupée avec des substances qui ont un effet pharmacologique. Ces ajouts peuvent entraîner des risques pour les personnes consommatrices, notamment des effets secondaires graves.

• Lésions de l’organisme : La cocaïne sniffée peut provoquer des lésions des muqueuses du nez et des cavités nasales. Fumée, elle endommage les poumons, même basée. L’usage de parties en plastique pour fumer de la cocaïne freebase produit des vapeurs hautement toxiques. Enfin, utilisée en intraveineuse, la cocaïne endommage les parois des veines. Le crack étant peu soluble dans l’eau, il ne doit jamais être injecté tel quel.

• Circulation routière : La cocaïne induit une fausse confiance en sa capacité à conduire, mais réduit en réalité la concentration, augmentant l’irritabilité et la désinhibition. La dilatation des pupilles complique la conduite de nuit

• Problèmes juridiques : La cocaïne étant classée comme une substance illégale, sa possession ainsi que sa consommation peuvent entraîner des conséquences juridiques. Pour plus de détails, voir la rubrique ”cadre légal”.

• Interactions dangereuses avec d’autres substances : Pour plus d’informations, voir la rubrique “Interaction avec d’autres substances” ci-dessous.

La cocaïne entraîne également plusieurs risques et conséquences négatives pour la société :

• Transmissions de maladies infectieuses : en cas de partage de matériel de consommation, le risque de transmission du VIH ou d’hépatites est augmenté

• Surcharge du système de santé : La consommation de cocaïne peut entraîner des urgences médicales, notamment des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et des surdoses. Cela peut entraîner une surcharge des services d’urgence et des systèmes de soins de santé, mettant ainsi en péril la capacité à traiter d’autres patient·e·s.

• Criminalité : La consommation de cocaïne peut mener à des comportements criminels, y compris le trafic de drogue et le vol, dans le but de financer l’achat de la drogue.

• Stigmatisation sociale : Les personnes consommant de la cocaïne peuvent être stigmatisées et marginalisées socialement, ce qui peut entraîner une exclusion et une diminution de la qualité de vie.

• Marché noir : La demande de cocaïne peut entraîner un marché noir et un trafic illégal de cette substance, ce qui peut contribuer à l’augmentation de la criminalité associée à la drogue. Le trafic illégal de cocaïne peut également exposer les consommateurs et consommatrices à des produits contrefaits ou dangereux, augmentant ainsi les risques pour la santé publique.

• Les drogues dans l’économie suisse : En 2017, les coûts économiques liés à toutes les drogues illégales consommées s’élevaient à 922 millions de francs suisses ^[9]Coûts économiques des addictions | MonAM | OFSP. Obsan..