FAQ

Pourquoi cette politique a-t-elle été introduite en Suisse ?

La politique des quatre piliers a été élaborée dans les années 1990 en réponse à l’épidémie d’héroïne qui sévissait dans le pays. Elle visait à trouver un équilibre entre des mesures de santé publique et de sécurité, afin de protéger la population tout en soutenant les personnes en situation de dépendance.

 

Cette approche a été formalisée dans la loi suisse lors de la révision de la loi sur les stupéfiants (LStup) en 2008.

La politique des quatre piliers a été largement saluée pour son efficacité. Elle a permis de réduire le nombre de décès liés aux overdoses, de limiter la propagation des maladies transmissibles (comme le VIH) et d’améliorer l’accès aux traitements pour les personnes dépendantes, tout en assurant le respect de la loi et en réduisant l’impact du trafic de drogue.

Cette approche suisse est souvent citée en exemple pour sa combinaison de pragmatisme et d’humanisme. D’autres pays ont étudié ou adapté certains aspects de ce modèle pour répondre à leurs propres défis liés aux drogues.

Certain·e·s estiment que l’accent mis sur la réduction des risques pourrait normaliser la consommation de drogues, tandis que d’autres soulignent que la répression reste nécessaire pour dissuader l’usage. Cependant, la majorité des évaluations s’accorde sur l’efficacité de cette politique en termes de santé publique et de sécurité. Il est à noter tout de même que les ressources financières allouées sont davantage pour la répression.

La politique des quatre piliers continue d’être mise en œuvre par diverses institutions publiques et associations, avec un financement gouvernemental et un cadre législatif soutenant des initiatives allant des campagnes de sensibilisation à des services de thérapie et de soutien aux usagers et usagères.