Tramadol

Sous forme de comprimés, gélules ou solution buvable, le tramadol est administré par voie orale, parfois en injection. Il soulage la douleur en se liant aux récepteurs μ-opioïdes et en inhibant la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline ^[1]Compendium.

La voie orale est la plus fréquente. Certains mésusages incluent l’ingestion de doses très élevées pour obtenir un effet euphorisant, ou la combinaison avec d’autres dépresseurs du système nerveux central (SNC) comme l’alcool ou les benzodiazépines, ce qui augmente considérablement les risques^[2]Psychonaut, ^[3]TripSit. Drug combinations.

• Effets recherchés : soulagement de la douleur, sensation de détente, légère euphorie.
• Effets secondaires fréquents : nausées, somnolence, vertiges, constipation ^[1]Compendium.

À fortes doses, le tramadol peut provoquer confusion, convulsions ou un syndrome sérotoninergique, surtout s’il est associé à certains antidépresseurs^[4]Compendium, Psychonaut.

En Suisse, le tramadol est soumis à prescription médicale stricte (LStup RS 812.121) et n’est pas disponible en vente libre ^[1]Compendium. La distribution et la possession sans ordonnance sont illégales.

• Santé physique : risque de convulsions, dépression respiratoire (surtout en combinaison avec d’autres dépresseurs du SNC), syndrome sérotoninergique ^[4]Compendium, Psychonaut.
• Santé mentale : dépendance, anxiété, troubles de l’humeur en cas d’abus ou de sevrage.
• Surdose/Overdose : possible à très fortes doses, avec perte de conscience, ralentissement respiratoire et, dans les cas graves, décès.

Le tramadol est parfois détourné pour ses effets euphorisants, notamment dans certains contextes festifs ou dans des pays où il est plus facilement accessible sans ordonnance. Ce mésusage contribue à des hospitalisations, des accidents liés à la somnolence et une augmentation des overdoses ^[5]Psychonaut, TripSit. Drug combinations.

L’association du tramadol avec d’autres substances qui ralentissent le système nerveux, comme l’alcool, les benzodiazépines, le GHB/GBL ou le protoxyde d’azote, augmente fortement les effets de somnolence et de perte de coordination.

Cela peut entraîner une perte de conscience rapide et des troubles respiratoires graves. Si la personne perd connaissance, il est important de la placer en position latérale de sécurité pour éviter le risque d’étouffement avec des vomissements.

Le tramadol agit aussi sur certains messagers chimiques du cerveau (sérotonine et noradrénaline). Mélangé à d’autres produits qui influencent la sérotonine, comme les amphétamines, la cocaïne, le dextrométhorphane ou certains antidépresseurs), il peut provoquer un « syndrome sérotoninergique » : agitation, tremblements, diarrhée, fièvre, convulsions, et dans de rares cas, coma ou décès.

Enfin, le tramadol est transformé par le foie. Le jus de pamplemousse peut ralentir ce processus et augmenter la toxicité du médicament. À l’inverse, certains médicaments comme la carbamazépine ou la phénytoïne accélèrent son élimination, réduisant son efficacité.